Au début de chaque année,
je distribue un livret de suivi pédagogique à chaque
élève et j'en garde un exemplaire pour chacun d'eux.
Mais je peux aussi leur faire coller la grille correspondant à
un seule chapitre sur leur cahier de leçon et en dessous
du titre.
Au cours de chaque chapitre, je leur donne à faire des évaluations
mono-objectifs pour mettre en évidence les points précis
qui leur posent des problèmes ou qui ne leur en posent pas.
Puis, je corrige en leur indiquant par des couleurs ce qu'ils n'ont
pas réussi et ce qu'ils ont réussi ( et aussi les
absences et les non réponses ).
Après ces évaluations,
- Soit: on corrige tout en classe entière en ré expliquant
lorsque la majorité des élèves n'a pas réussi
- Soit j'utilise des heures de soutien, d'aide individualisée
ou de remédiation pour retravailler les points
incompris lorsque quelques élèves n'ont pas réussi.
Et là, je manque de temps pour remédier à leurs
difficultés. Aussi, faut-il qu'ils retravaillent seuls
les points non réussis. Ce qui est intéressant c'est
justement cette phase où l'on essaye avec l'élève
de comprendre le chemin mental qui l'a ammené à l'erreur
et de voir comment rectifier ......
Après chaque évaluation,
ils reportent leurs couleurs sur le livret de suivi ce qui leur
permet d'avoir toujours sur eux le bilan de leurs connaissances.
Quant à leurs parents, ils ont de ce fait une photographie
rapide des réussites et non réussites de leurs enfants
tandis que les intervenants ( profs de soutien, aides éducateurs,
intervenants en études dirigées ) peuvent cibler les
actions à mettre en place.
Je reporte aussi à chaque fois leurs résultats sur
mes livrets de suivi pour pouvoir mettre en place facilement les
groupes de besoins. A la fin de chaque chapitre, je les préviens
une semaine en avance qu'ils vont avoir une évaluation bilan
et je leur indique sur quoi elle portera. Ils doivent donc à
l'aide des indications données par les évaluations
mono-objectifs préparer leur évaluation bilan. Cette
évaluation bilan ne porte pas que sur les savoirs et savoir-faire
abordés sur le chapitre mais aussi sur les savoirs et savoir-faire
précédemment évalués dans les chapitres
précédents.
Après cette évaluation,
ils reportent aussi les couleurs sur leur livret de suivi ce qui
leur permet de constater leurs progrès ou leur régression
par rapport aux précédentes évaluations. A
la fin du premier trimestre, je calcule le pourcentage de réussite
de chacun des élèves. Je considère qu'un savoir
ou un savoir-faire peut-être comptabilisé comme réussi
dans les cas suivants :
Vert / Vert / Vert
: Réussite
Orange / Vert
/ Vert : Réussite
Rouge / Vert
/ Vert : Réussite
Vert / Rouge
/ Vert : A apprécier par
le prof
Vert / Vert
/ Rouge : A apprécier par
le prof
Rouge / Rouge
/ Vert : Non réussite
Rouge / Vert
/ Rouge : Non réussite
Vert / Rouge
/ Rouge : Non réussite
Abs / Vert
/ Rouge : A voir plus tard
Je considère qu'un élève doit avoir au moins
entre 60 et 65 % de réussite pour pouvoir suivre sans trop
de difficultés le classe suivante. Je donne donc la note
de 10/20 aux élèves qui ont entre 60 % et 65 % de
réussite puisqu'il faut que j'inscrive une note sur le bulletin
et que le logiciel informatique GEP ne prend pas en compte les pourcentages.
A la fin du deuxième
trimestre, je calcule le pourcentage de réussite depuis le
début de l'année et à la fin du troisième
trimestre, je calcule le pourcentage de réussite aussi depuis
le début de l'année.
A tout moment de l'année, les élèves peuvent
demander à être de nouveau évalués sur
un point qu'ils auraient retravaillé. Dans ce cas, il me
donne un papier avec les 3 ou 4 codes à rattraper et je leur
prépare une évaluation personnelle qu'ils passeront
lors d'une heure d'aide. Ils doivent juste attendre d'avoir au moins
trois couleurs sur un savoir ou un savoir-faire pour pouvoir demander
à être réévalués. Ils peuvent le demander sur des choses
récentes mais aussi sur des choses qu'on a abordées
en début d'année.
Le but est de leur permettre à tout moment de progresser
et de prendre en compte dans les résultats cette progression.
Par exemple, il est important qu'ils sachent utiliser le théorème
de Pythagore à la fin de l'année de quatrième
mais rien ne les oblige à le savoir au moment où le prof le décide.
Par contre, ils ne peuvent pas tout rattraper à la fin de
l'année et ils doivent donc s'organiser.
Le plus grand problème que je rencontre est le peu de temps
que l'on a avec les élèves. Il m'en faut, en effet,
beaucoup pour évaluer, pour relever les résultats
et discuter avec chacun d'eux individuellement.
Il m'en faut surtout beaucoup
pour pouvoir remédier à leurs difficultés.
Amicalement
Vincent Obaton